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Resituer le corps dans l’espace et dans le temps

 

 

Au contraire de nos formes occidentales, l’homme, dans les sagesses chinoises, n’est pas coupé de son environnement. Il se définit dans un tout, uni au ciel et à la terre, à son mouvement et à son axe intérieur. Il est attentif aux changements de saison, et de tous les rythmes que cela suppose, avec transformation de ses émotions et de ses humeurs, adaptation de sa nourriture…

 

Dans cette conception, l’homme est à la jonction du ciel et de la terre. Selon les textes anciens, il est fait d’un peu de poussière qui lui vient de la terre et dans laquelle il s’enracine par ses pieds et d’un peu d’énergie qui lui vient du ciel, qu’il reflète dans sa tête. Il participe du mouvement des origines où  le Yang léger s’éleva pour former le ciel tandis que le Yin lourd s’enfonça pour donner la terre. Son corps est un morceau de la vie universelle et les pulsations de son cœur sont une parcelle infinitésimale de l’énergie du Tao.

 

L’art du sage-pratiquant consiste à se laisser traverser par ce courant sans opposer de résistance.  Attentif  au développement de ses sens externes (toucher, goût, odorat, ouïe, vue) et à l’importance de les intérioriser, il les utilisera comme des aides pour l’évolution de sa conscience. On ne peut faire le parcours sans eux.

 

Le mouvement de son corps le situe dans l’espace ; le rythme de sa respiration, dans le temps.

 

Par cette double appartenance ciel-terre, son axe intérieur se redessine à partir de deux points d’acupuncture le Bai Hui, rassemblement de tous les Yang du corps au sommet de la tête et le Hui Yin, rassemblement de tous les Yin du corps, au périnée. Prendre conscience de cet axe du corps en soi et dans l’espace est le premier apprentissage pour se mettre en harmonie avec les lois de l’univers. Car tout est imbriqué, tout est lié. Nous ne sommes que modification d’instant en instant. C’est pourquoi il est si important d’être « présent », sans errance d’esprit et apprendre à s’imbriquer dans le mouvement d’ensemble.

 

La danse du Tai Ji est le but ultime auquel peut arriver le pratiquant, en dépassant les barrières du temps et de l’espace. Il est au centre d’un mouvement sphérique dessiné dans l’espace par ses bras et ses jambes et évolue dans ce tissu énergétique en forme d’œuf. Avec la concentration, la sensation d’espace disparaît, et le temps s’évanouit. En cela le Tai Ji Quan nous reconnecte à cette dimension cosmique où le mouvement (Tai Ji) naît de l’immobilité (Wu Ji). 

 


« Les arts martiaux nous suggèrent de réintégrer notre corps dans le

cosmos. Il s’agit d’une discipline intérieure pour réguler l’énergie qui

nous habite. L’homme est soumis au flux et au reflux, au Yin et

au Yang, au changement continu de l’un  à l’autre et de l’autre à l’un.

L’être humain participe ainsi de l’unité et de la multiplicité du monde,

en perpétuel changement, contenant tous les possibles ».

 

Maurice Béjart – Interview Courrier de l’Unesco 1996

 

 

Par Catherine Peythieu le 26 fevrier 2010

 

 

 

 

 

 

 

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